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De l'empathie en géographie et d'un réseau de géographes :
la Chine vue par Léon Metchnikoff, Élisée Reclus et François
Turrettini
FERRETTI, Federico
Résumé/Abstract
En 1881, dans une lettre à son collègue Paul Pelet, le célèbre géographe
Élisée Reclus explique que, pendant la rédaction du volume VII de sa
Nouvelle Géographie universelle consacré à l’Asie orientale, il se préoccupe
d’abord de comprendre le point de vue des cultures qu’il analyse :
« Je deviens Chinois », affirme-t-il. Dans cette tâche, il est
aidé par deux passeurs culturels assez influents à cette époque dans le domaine
des études sur cette région. Il s’agit du géographe et anarchiste russe
Léon Metchnikoff et du sinisant genevois François Turrettini. En partant
de l’analyse de ce réseau original de sociabilité scientifique et en abordant
ensuite les textes reclusiens sur la Chine, nous interrogeons la construction
de ce pays en tant qu’objet géographique de la part des premiers scientifiques
de cette époque qui ont essayé d’appréhender les peuples extra-européens
sur un plan de parité. En effet, ils abordent les différences culturelles
d’après une méthode qu’on pourrait appeler aujourd’hui « empathique »,
plutôt que par l’affirmation d’une supériorité européenne préconçue. En plus,
ces géographes sont déjà très attentifs à la dynamique démographique et
économique de la Chine, en arrivant à prévoir, pour les décennies successives,
le redimensionnement de l’Europe et l’essor du scénario du Pacifique
d’un point de vue qu’on appellerait aujourd’hui « géopolitique ».
Comme Reclus l’écrit en 1885 dans une lettre adressée à Pierre Kropotkine,
les peuples que les ethnographes de l’époque définissaient comme
« non-Aryens », et en particulier les Chinois, « ne sont pas
des quantités négligeables ».
In an 1881 letter to his colleague Paul Pelet, the geographer Éliseé Reclus explains that,
during the redaction of the 7th volume of his Nouvelle Géographie Universelle consecrated to
Oriental Asia, he tries first to understand the viewpoint of the cultures he deals with: “I
become Chinese”, he writes. In this task he is assisted by two cultural transferors, rather
influent at that time in the field of the “oriental” studies, like the Russian geographer and
anarchist Léon Metchnikoff and the Geneva sinologist François Turrettini. First, we analyse
this original scientific network, and then we deal with the Reclus’ texts on China, to rethink
the construction of this country as a geographic object, in the works of the first European
scientists who tried to apprehend Extra-European peoples on a plan of parity. They deal with
cultural differences according to a method which we can call today ‘empathic’, without
stating a preconceived European superiority. Moreover, these geographers are already very
attentive to the economic and demographic dynamics of China, foreseeing for the following
decades the reshaping of Europe and the ‘geopolitical’ rising of the Pacific’s scenario. As
Reclus writes in 1885 in a letter to Peter Kropotkin, the peoples that the ethnographers called
at that time ‘non-Arians’, including Chinese people, “are not negligible quantities”.
Cybergeo: European Journal of Geography [En ligne], Épistémologie, Histoire de la
Géographie, Didactique, document 660, mis en ligne le 13 décembre 2013
http://cybergeo.revues.org/26127 DOI: 10.4000/cybergeo.26127.
Introduction
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Depuis quelques années l’attention des géographes européens, comme celle
de tous ceux qui s’occupent de questions économiques, diplomatiques
et sociales (aucune discipline scientifique ne peut se considérer
comme étrangère à cette démarche), se tourne toujours plus en direction
de la Chine. La géographie française a souvent compté sur
des spécialistes de cette aire géographique : la dernière des grandes
Géographies universelles francophones a vu notamment la collaboration
de Pierre Gentelle (1933-2010) pour son volume sur l’Asie orientale
(Gentelle et Pelletier, 1994). Dans les années suivantes, des nouvelles
contributions ont mobilisé à ce sujet un ample spectre de questions
allant des problèmes économiques et sociaux de la transition chinoise
jusqu’à la géopolitique (Sanjuan, 2008 ; Sanjuan et Trolliet, 2010).
L’un des indicateurs de cet intérêt grandissant est l’édition de 2013
du Festival International de la Géographie, complétement consacrée
à la Chine (1).
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1 Voir le site http://www.fig.saint-die-des-vosges.fr/
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Un problème qui se pose souvent pour ces recherches est celui de l’appréhension des
différences culturelles, notamment par rapport à l’émigration ; l’histoire de la
géographie nous donne des éléments originaux et très actuels à ce sujet, concernant
les entreprises géographiques d’Élisée Reclus (1830-1905) et de ses collaborateurs.
Si on ne peut pas proprement parler de « géographie française », car ce
réseau était composé de Français, Suisses et Slaves basés pour la plupart en Suisse
romande, il s’agissait en tout cas d’une production géographique francophone, qui
jouissait à cette époque d’une vaste circulation.
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La littérature sur Élisée Reclus a véhiculé, pendant longtemps,
le cliché romantique du géographe « maudit », savant isolé qui
aurait rédigé tout seul (Ferras, 1989, p. 1) son ouvrage encyclopédique,
la Nouvelle Géographie universelle (ci-après NGU), incarnant
de cette manière « le personnage du géographe héroïque »
(Lafaille, 1989, p. 447).
La littérature plus récente, qui a connu un véritable rebondissement
suite aux colloques de Lyon, Montpellier, Mexico et Milan de 2005
(Schmidt di Friedberg, 2007 ; Bord et alii, 2009 ;
Capron et alii, 2011), s’accompagne d’un renouveau méthodologique
questionnant le stéréotype de Reclus en tant que géographe
« isolé » (Robic, 2006 ; Ferretti, 2012).
D’abord, on a démontré qu’Élisée Reclus n’était ni isolé ni complétement
exclu par rapport à l’institution universitaire : en effet,
il était au centre d’un réseau international
de collaborateurs bien insérés dans les lieux de production
du savoir géographique de leur époque, dont plusieurs sociétés
savantes et surtout des grands éditeurs comme Hetzel et Hachette.
Ce dernier organisait de facto la première agence de production
de la géographie française avant son institutionnalisation académique :
dans ce cadre, des entreprises comme la NGU se configurent
en tant que travaux collectifs (Ferretti, 2010).
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Ce volume ( à savoir, le volume VII "L'Asie orientale" (1882)
de la "Nouvelle Géographie Universelle" d'Elisée Reclus) consacre
630 pages à la Chine (comprenant la Mongolie
et la « Mandchourie chinoise »), 182 au Japon et 38 à la Corée.
Si l’effort d’accéder aux sources originales à travers Metchnikoff
est important, Reclus puise aussi abondamment dans la littérature
géographique disponible à l’époque sur ces régions, notamment
les ouvrages en allemand de Carl Ritter et Ferdinand von Richthofen.
Il s’inspire aussi d’un des premiers ouvrages qui essayent d’analyser
la civilisation européenne et la civilisation chinoise
d’après une démarche comparative, notamment La Chine et l’Europe (1867)
du républicain fédéraliste Giuseppe Ferrari (1811-1876), considéré comme
l’un des représentants du courant libertaire du Risorgimento italien.
Fig. 1 : Carte manuscrite de Léon Metchnikoff, BGE, Département
des Cartes et Plans, tiroir « Extrême Orient »
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Du point de vue méthodologique, le principe de l’empathie
est exprimé très clairement dans les lettres que Reclus
adresse à Paul Pelet, écrivain, saint-simonien, politologue
et ensuite cartographe et collaborateur d’Hachette (Singaravélou, 2011, p. 241).
Reclus entretient avec lui une longue correspondance
dans les années 1880, en lui écrivant en 1881, pendant la fabrication
du volume VII de la NGU : « Je relis ma carte.
Grâce à votre sagacité vous en avez peut-être compris la fin.
Mais j’y vous prouve que je suis pénétré de mon sujet :
je deviens Chinois. » [7] L’effort constant de s’identifier
avec l’Autre est sans doute l’un des aspects les plus originaux
de cette géographie par rapport aux sciences coloniales de l’époque.
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7 BNF, DM, NAF, 16798, f 6, Lettre d’É. Reclus à P. Pelet, 6 janv. 1881.
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Dans son aperçu géographique de l’Asie orientale, Reclus revient
sur l’un des principes qu’il emprunte chez ses deux principaux maîtres
de géographie, Ritter et Strabon, c’est-à-dire l’appréhension
des articulations littorales comme étant l’un des moteurs des échanges
qui ont favorisé pendant certaines époques, notamment l’Antiquité,
le passage de savoirs et de techniques au sein du bassin de la
Méditerranée (Brun, 2012 ; Lefort, 1994).
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En affirmant ensuite l’importance, pour l’histoire de l’Europe,
des obstacles naturels « qui, en empêchant la centralisation
politique, tout en permettant les relations de pays à pays,
ont maintenu l’initiative des peuples de l’Occident »
(Reclus, 1882, p. 3-4), Reclus anticipe une démarche qui a suscité
beaucoup de débats dans les dernières années autour des ouvrages
de Jared Diamond et David Cosandey (Cosandey, 2007 [et 1997] ;
Diamond, 1997).
Ces auteurs expliquent par le morcellement politique de l’Europe,
empêchant qu’un pouvoir unique étouffât les efforts de la science
et de la pensée, la position d’avantage scientifique et technologique
dans laquelle les puissances européennes se sont trouvées lors de la
première mondialisation entre les 15e et les 16e siècles.
Un récent ouvrage de Robert Kaplan (2012) vient de relancer ce débat.
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Reclus observe que l’Asie orientale présente des formes bien plus
compactes que le monde qu’il définit comme « occidental »
(qui ne se limite pas à l’Europe, comme on vient d’expliquer) :
En comparant l’Asie Orientale au monde occidental, on voit combien
la Chine proprement dite se distingue de l’Europe par l’unité
géographique […] combien plus distinctes et plus individuellement
constituées sont au contraire les diverses contrées du monde occidental,
de l’Asie Mineure à l’Angleterre et à l’Irlande ! […] Ne sont-ce
pas là autant d’individualités géographiques ayant dû élaborer chacune
leur civilisation spéciale ? (Reclus, 1882, p. 3)
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Mais cette articulation, chez Reclus, n’est pas un monopole
de l’Occident, car on peut l’appréhender relativement
à plusieurs périodes historiques et à plusieurs échelles
géographiques. La Chine, affirme-t-il, a joui à sa manière
des avantages littoraux :
Les fleuves suppléent partiellement à la mer : si l’ensemble
de la Chine proprement dite est d’un pourtour peu dentelé,
les grands cours d’eau navigables qui l’arrosent et la divisent
en îles et presqu’îles intérieures par leurs ramifications
et leurs canaux, lui donnent quelques-uns des avantages
que possède l’Europe pour la facilité des communications :
le Yangtze-kiang, le Hoang-ho ont remplacé la mer Égée
et la mer Tyrrhénienne pour le transport des denrées et des hommes,
et servaient de la même manière au rapprochement
et à la civilisation commune des populations (Ibid., p. 2-3).
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Nota: Certes, mais à trop vouloir voir du pareil partout,
Reclus se voilait la face sur les différences, énormes!...
Les fleuves n'apportent pas une aussi bonne frontière
naturelle pour permettre aux Etats de se consolider et
de durer des siècles... (cf. p.508 et p.518 du Secret
de l'Occident (2007, 2008).
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La métaphore méditerranéenne ne s’arrête pas là et ne se limite
pas à la Chine, car la démarche comparatiste et « empathique »
de Reclus le pousse à voir beaucoup d’Europe dans l’Asie orientale,
et vice versa. Il est souvent question dans cet ouvrage de
« Méditerranée chinoise » à propos de la Mer jaune ;
le Japon est souvent comparé à la Grande Bretagne par sa nature insulaire
et par sa vocation à exercer une thalassocratie ; la péninsule
de la Corée, d’après un parallèle qu’on retrouve déjà chez Ritter,
est comparée (de manière d’ailleurs un peu fantaisiste) à la péninsule
italienne,
pour l’étendue et même en partie pour la configuration orographique ;
elle est séparée de la masse continentale par des Alpes,
le Taipei-chan ou Grande Montagne blanche de la Mandchourie.
Elle a aussi ses Apennins (…). En Corée comme en Italie,
la côte tournée vers l’orient est uniforme et presque
sans indentations, tandis que celle de l’ouest est profondément
entaillée de golfes et de baies, riche en îles et en petits archipels ;
c’est aussi au large de cette rive que s’étend la mer la plus animée
par la navigation : de même que la Corée correspond à l’Italie,
de même la mer de la Chine correspond à la mer Tyrrhénienne
(Ibid., p. 649).
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Nota: Aveuglé par sa recherche de similarités à tout prix,
Reclus en oubliait qu'il n'y a aucune raison pour que
les qualités thalassographiques de la Chine et de l'Europe
soient identiques.
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Si Reclus parle d’une civilisation « supérieure » issue
des échanges entre les nations européennes, c’est une supériorité
d’échelle par rapport à la nation isolée, et non une supériorité
morale de l’Europe et de l’Occident. La vraie civilisation supérieure,
à son avis, viendra du mélange culturel engendré par ce qu’aujourd’hui
on appelle la mondialisation, intégrant les apports de toutes les
cultures du globe.
Une chose est certaine, c’est que les nations de l’Orient et de
l’Occident sont désormais solidaires (…) ; le monde est devenu
trop étroit pour que les civilisations puissent se développer
isolément, en des bassins géographiques distincts, sans se mêler
en une civilisation supérieure (…) un courant continu se meut
de peuple à peuple sur toute la rondeur de la planète,
à travers les continents et les mers (ibid., p. 14-15).
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Dans ce mouvement de mondialisation, ce ne sont pas les Européens
qui jouent le rôle le plus éclairé. « Déjà la puissance
des Européens sur le territoire de la Chine s’est révélée
par l’occupation temporaire de la capitale et le pillage
des palais impériaux ; elle s’est révélée bien plus encore
par l’appui que les alliés français et anglais ont fourni
au gouvernement chinois contre la rébellion intérieure »
(Ibid., p. 12).
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En s’appuyant aussi sur des cartes « thématiques »,
les considérations stratégiques de Reclus portent ensuite
sur le voisin qu’il considère le plus redoutable pour la puissance
chinoise, la Russie, qui venait, en vertu de sa supériorité
militaire, d’annexer de grands territoires au détriment de la Chine.
Cependant, si d’un côté Reclus reconnaît la faiblesse
politique et diplomatique de la nation chinoise par rapport
à d’autres puissances (parmi lesquelles émergeait le Japon),
il exprime une vision bien peu déterministe du Grand Jeu,
alors qu’il précise qu’en tout cas, « un changement de système
et d’habiles alliances peuvent amener aussi un déplacement
d’équilibre dans la force respective des empires » (Ibid., p. 14).
Fig. 2 : Agrandissement de la Russie d’Asie au détriment
de la Chine, NGU, vol. VII, p. 10
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Malgré que le pouvoir de l’Europe sur le reste du monde soit proche de son apogée,
on est loin du chauvinisme européen exprimé par exemple dans la
Géographie universelle francophone précédente, celle de Conrad Malte-Brun,
où l’on affirme triomphalement, dans l’édition de 1845 : « bientôt
l’Inde britannique et la Russie asiatique se toucheront, et l’immense
mais faible empire de la Chine ne saurait résister à notre influence
s’il échappe à nos armées » (Malte-Brun, 1845, p. 2).
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Reclus, de son côté, expose un tout autre programme.
L’Asie orientale fait désormais partie du monde ouvert.
Quels seront pour l’humanité toute entière les résultats
de cette annexion d’un demi-milliard d’hommes au mouvement
général de l’histoire ? Il n’est pas de question plus grave.
On ne saurait donc accorder trop d’importance à l’étude
de l’Orient asiatique et de ces peuples ‘jaunes’ qui auront
à jouer un rôle si considérable dans le développement
de la civilisation future (Reclus, 1882, p. 18)
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La longue description des diverses régions du pays pose des
problèmes méthodologiques à la géographie régionale de Reclus
car l’auteur n’a jamais été en Chine. Certes, il a la possibilité
d’accéder aux sources originales grâce à Metchnikoff et Turrettini,
mais cela ne [remplace] pas ce qu’on appelle aujourd’hui
« le terrain ». Alors, il faut croiser le maximum
de sources possibles pour essayer de bien saisir les enjeux
des territoires et de leurs sociétés. Un spécialiste de la Chine
du siècle suivant comme Pierre Gentelle (8), trace un bilan positif
de cet effort reclusien. « Le géographe de terrain que je
revendique d’être, pour la majeure partie de mes activités, n’est
pas loin de penser que Reclus voyait mieux les choses que les
explorateurs scrupuleux qui lui fournissaient les informations
indispensables » (Gentelle, 2005).
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Concernant les réseaux et l’exil en Suisse de Reclus
et des géographes anarchistes, leur importance semble
bien ressortir de l’exemple de l’Asie orientale.
Néanmoins, il reste encore beaucoup à travailler, à notre avis,
sur les résultats de la rencontre entre
des géographes exilés, socialistes et anarchistes,
et des géographes suisses, pour la plupart protestants
et libéraux, rencontre qui s’est déroulée dans la Suisse
de la seconde moitié du 19e siècle, principalement autour
des sociétés de géographie de Genève et de Neuchâtel.
Les archives de ces deux associations peuvent encore
nous parler de la construction géographique d’une vision du monde
qui nous semble très originale par rapport à la géographie
de son époque et encore utile pour la géographie d’aujourd’hui.
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RÉFÉRENCES
(...)
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Cosandey D., 2007, Le secret de l’Occident : vers une théorie générale du progrès
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Ferretti F., 2012, “La redécouverte d’Élisée Reclus: à propos d’ouvrages récents”, Echogéo,
n. 21, http://echogeo.revues.org/13173
Ferretti F., 2013, “They have the right to throw us out: Élisée Reclus’ Universal Geography”
Antipode, 1, DOI: 10.1111/anti.12006
Ferretti F., Pelletier Ph., 2013, “Sciences impériales et discours hétérodoxes: la géographie
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Gentelle P., 1981, “De la géographie physique à la géopolitique: Élisée Reclus et l’Asie
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the battle against fate, New York, Random House.
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